Loi sur «l'État-nation juif» d'Israël : deux intellectuels s'opposent dans Le Figaro

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Israelis carry rainbow and the national flags during a protest against discrimination of LGBT individuals and the exclusion of gay men from the surrogacy law, passed last week by the government, outside Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu’s house in Jerusalem, Israel, July 22, 2018. Hundreds of employees allowed their employees to strike today without penalty in support of gay rights. Protesters shouted slogans against Prime Minister Netanyahu who said he supported the surrogacy law, which included gay men, but voted against it. Photo by Debbie Hill/UPI /ABACAPRESS.COM | 645278_005 Jerusalem Israël

OPINIONS – Alors que la loi controversée votée par les députés israéliens continue de diviser la société, Le Figaro donne la parole à Ofer Bronchtein, président du Forum international pour la paix, farouchement opposé à cette loi, et à Emmanuel Navon, l’un de ses concepteurs, qui la défend.

En juillet, les députés de la Knesset ont voté la loi
dite «État-nation», qui définit Israël comme «l’État-nation du peuple
juif» où le peuple juif «applique son droit naturel, culturel,
religieux, historique ainsi que son droit à l’autodétermination».Depuis trois semaines, les protestations se poursuivent dans la société israélienne. Les Druzes, minorité fidèle à l’État israélien, se mobilisent,
et cinquante députés ont convoqué une session extraordinaire au
Parlement. Nous donnons la parole à Ofer Bronchtein, président du Forum
international pour la paix, farouchement opposé à cette loi, et à
Emmanuel Navon, l’un de ses concepteurs, qui la défend.

Emmanuel Navon: «Oui, Israël est un État-nation»

Le
géopolitologue, membre du Forum Kohelet, le think-tank qui a conçu et
promu la loi Israël: État-nation, défend une mesure qui, selon lui, n’a
rien de discriminant.

«La loi Israël: État-nation,
récemment votée par la Knesset, a suscité une polémique tant en Israël
qu’à travers le monde. En France, la critique est à la fois virulente et
consensuelle. Samy Cohen a qualifié la nouvelle loi de «régression
démocratique» dans Le Monde ; René Backmann a décrété dans Mediapartque
cette loi fait d’Israël un pays «nationaliste, ségrégationniste,
raciste, et communautaire». Je conteste ces interprétations et ces
jugements.» (…)

» Lire sa tribune publiée dans Le Figaro

Ofer Bronchtein: «Cette loi est contraire aux valeurs des pères fondateurs d’Israël»

Pour
le président du Forum international pour la paix et ancien conseiller
de Yitzhak Rabin, cette loi est inutile et dangereuse. Il faut selon lui
redéfinir un sionisme du XXIe siècle.

«Cette loi n’était
pas nécessaire, car la déclaration d’indépendance d’Israël proclame déjà
qu’Israël est «le foyer national du peuple juif», tout en affirmant que
toutes les minorités y ont des droits égaux. Elle est dangereuse, dans
un contexte de tensions accrues avec les Palestiniens. Elle vient
exacerber les divisions. 20 % des citoyens du pays qui sont de langue et
de culture arabe, qui se sentaient déjà des citoyens de seconde classe,
se sentent aujourd’hui des citoyens de troisième classe. Même la
communauté druze, qui a prêté allégeance au sionisme et a payé de son
sang cette fidélité en servant dans l’armée, se sent désormais
laissée-pour-compte. On est en train de pousser les derniers musulmans
fidèles à Israël dans les bras des extrémistes.» (…)

» Lire son entretien avec Le Figaro


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Source :© Loi sur «l’État-nation juif» d’Israël : deux intellectuels s’opposent dans Le Figaro

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