Le Salaud de Meudon

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Le Salaud de Meudon

 

Par Albert Soued, écrivain, http://soued.chez.com  pour www.nuitdorient.com

Le 1er septembre 2011

 

Non, ce n’est pas le suédois Swedenborg qui n’était qu’un pauvre illuminé qui se prenait pour le Messie. Il s’agit d’un autre individu dont on a célébré le 1er juillet le 50ème anniversaire de la mort. Pas en grande pompe comme l’aurait souhaité sans doute notre Ministre de la Culture – qui s’est ravisé en annulant toutes les manifestations officielles –de nombreux nostalgiques de l’époque de Vichy et de nombreux ignares, amoureux du soi disant "génie célinien". Parce que nous parlons de Louis Ferdinand Destouches dit "Céline" qui avait ouvert un cabinet médical à Meudon où il a habité pendant dix ans et où il est mort en 1961.

A-t-on le droit de considérer comme génial un style ampoulé déformant la langue et créant des néologismes voyeuristes, racoleurs et haineux ? Certes oui, selon ses goûts. Mais aller jusqu’à dire que l’homme, médiocre écrivaillon, collaborateur actif des nazis, raciste et revanchard, est "génial" me paraît à la fois surréaliste et de mauvais goût.

Antoine Peillon a réussi en un fascicule de 70p à appréhender l’écrivain et l’homme et nous donne un aperçu rapide, rigoureux et documenté de la profondeur du nazisme de ce Destouches alias Céline (voir Ed Bord de l’eau – Céline, un antisémite exceptionnel).

 

L’activité culturelle de ces dernières années ne fait que confirmer un engouement massif pour cet écrivain malade de son antisémitisme et la célébration continue de son "génie" est un symptôme culturel inquiétant qui reflète à la fois le mimétisme du "culturellement correct" et la perversion de la pensée.

Céline voyait des Juifs partout, notamment dans les hautes sphères financières, culturelles et politiques et il ne le supportait pas. Il en faisait une fixation maladive au point d’offrir sa coopération à l’occupant nazi et se charger des "questions juives", ce qui lui donnait la possibilité de leur "rabaisser le caquet" à ces Juifs qui parlent trop fort. En fait, conscient de sa médiocrité, il avait canalisé sa haine d’autrui sur le Juif. Et dans les années 20/40, années fastes du fascisme, c’était une tache aisée, la société ambiante l’y encourageant.

 

Quand on est "mal dans sa peau" ou qu’"on se sent merdeux", on cherche à se faire remarquer, même à travers des actes immoraux. Certains tuent leur famille, d’autres arrosent de balles la foule, d’autres encore font exploser des immeubles, cherchant à émerger, à quitter l’anonymat et à rallier à eux des admirateurs. Des coups d’éclat. En provoquant par le verbe, en se distinguant par une écriture déviante, une prose où des mots sont déformés et où on en invente d’autres, tout en étalant sa haine de l’autre sans retenue, Céline a réussi à séduire des éditeurs comme Denoël ou Gallimard, aussi cupides que lui, et des lecteurs à la recherche d’un alibi pour leur haine du Juif. Céline a vendu ses livres pendant la période fasciste et ses livres se vendent encore. En France, dans les moments de crise, notamment socio-économique, il y a toujours :

– la nostalgie de l’époque païenne, gréco-romaine, qui a été perturbée par le monothéisme hébraïque, et ses commandements rigoureux.

– une ferveur en faveur des théories aryennes de la prééminence d’une race, qui ont retrouvé force et vigueur dans la 1ère moitié du 20ème s.

– la détestation de celui qui réussit, notamment sur le plan financier, représenté par le Juif !

 

Et les écrits de Céline rassemblent ces idées et ces sentiments, d’une manière crue et virulente. En fait cet homme n’est qu’un petit salopard dont l’écriture peut plaire à certains.

 

le salaud de Meudon

 

Note du 10/1/18

Voir l’excellent livre sur Céline par Pierre-André Taguieff et Annick Durafour paru en 2017  «Céline, la race, le Juif » 

http://www.fayard.fr/celine-la-race-le-juif-9782213700496

 

 

Voir aussi l’actuel Alain Soral

http://bernarddarmon.unblog.fr/2013/02/17/alain-soral-le-national-socialiste-francais/

 

2 Responses to "Le Salaud de Meudon"

  1. Helene Mann   13 janvier 2018 at 0 h 41 min

    La seule chose à repeter: un petit salopard , qui ne plaît qu à des salopards !

  2. Doudou   13 janvier 2018 at 20 h 21 min

    Ce n’est qu’un écrivaillon qui qui n’inspIre que les médiocres antisemites!!

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